1. |
Dimanche
03:48
|
|||
J’ai mis mon plus beau costume,
Je suis sorti dans la rue
J’ai croisé des chiens,
J’ai croisé des chats
Plus personne ne me connait
Dans cette ville vide
Ils sont tous partis
A la campagne
Pour mourir dignement
Dans une maison
Avec un jardin fleuri
Avec un jardin fleuri
Toutes les commodités à portée de main
Un cinéma pas loin
Et un centre commercial à taille humaine
C’est aujourd’hui dimanche,
J’ai pris des roses blanches,
C’est aujourd’hui dimanche
J’ai mis mon plus beau costume,
Je suis sorti dans la rue
J’ai croisé des rats
J’ai croisé des poules
Des nouveaux lotissements
Bien alignés
Avec des terrasses splendides
Tout est neuf
L’ascenseur sent le neuf
L’ascenseur sent le neuf
L’impression d’être dans un décor
Une pub IKEA
Des gens ordinaires
On se trompe d’appartement
Ça ne change rien
Et le hall d’entrée est totalement sécurisé
C’est aujourd’hui dimanche, j’ai pris des roses blanches,
C’est aujourd’hui dimanche, j’ai pris des roses blanches
pour ma jolie maman
|
||||
2. |
Rien à faire
04:31
|
|||
Si tu n’as rien à faire
Fais-le bien, fais-le bien
Si tu n’as rien à faire
Fais-le bien
Moi j’en ai rien à foutre
La vie est si courte
La vie est si courte, oui
Prends le temps qu’il te faut
Pour voir venir, pour voir venir
On verra ça demain, j’en sais rien, j’en sais rien
On verra ça demain, j’en sais rien
Qu’est-ce que je peux faire, j’sais pas quoi faire
Qu’est-ce que je peux faire, j’sais pas quoi faire
En mai, fais ce qu’il te plaît
Ou en juin, c’est tout comme
Je reste à la maison
Je compte les moutons, je compte les moutons
Monotone
Quelqu’un a sonné
J’y vais pas, j’y vais plus
J’irai chercher mon paquet
Soit demain, soit jamais
On verra ça demain, j’en sais rien, j’en sais rien
On verra ça demain, j’en sais rien
Qu’est-ce que je peux faire, j’sais pas quoi faire
Qu’est-ce que je peux faire, j’sais pas quoi faire
Le soleil se couche
Et je vais faire pareil
Et je vais faire pareil
Demain c’est dimanche
Comme tous les autres jours, comme tous les autres jours
Vivre d’amour
Vivre d’amour et d’eau fraîche
Vivre d’amour
Vivre d’amour et d’eau fraîche
On verra ça demain, j’en sais rien, j’en sais rien
On verra ça demain, j’en sais rien
Qu’est-ce que je peux faire, j’sais pas quoi faire
Qu’est-ce que je peux faire, j’sais pas quoi faire (ad lib)
|
||||
3. |
3212
02:58
|
|||
Un chien en laisse, l’autre non
Des autocollants superposés sur un pylône
Deux frères avec le même blouson jaune
Sur le trottoir
Du vomi ou de la bouffe pour pigeon
Le feu est vert mais il n’y a personne
Le McDo est vide
Ces Nuggets n’ont jamais été aussi bons
Le gamin ne sait pas ouvrir une porte
Il essaye dans l’autre sens
Un jardin triste sans arbre
Il reste encore la plaque et la souche
Tu hésites à traverser, elle accélère
Une conversation au téléphone
Dont je ne comprends pas l’objet
Et pourtant il parle fort
Mais de quoi tu parles ?
Du coup j’appelle
Je te laisse un message et je raccroche
Les rues sont vides
Le lendemain du jour de l’an
Si c’était un film
Ça manquerait de figurants
|
||||
4. |
La douleur
03:16
|
|||
Allongé dans l’herbe fraîche
Un nuage solitaire
Je le regarde passer au loin
Et puis disparaître
Laisse le bleu du ciel
Laisse-le couler
Un dernier baiser
Avant d’aller se coucher
Couché sur le sable
Je retiens mon souffle
Et je l’entends la vague
Passer au dessus de moi
Laisse les rouleaux
Laisse-les dérouler
Un dernier baiser
Avant d’aller se coucher
Étendu sur le côté, sur le flanc
J’attends qu’elle passe la douleur
Que le remède fasse son effet
J’attends qu’elle passe
Et ne plus rien ressentir
Laisse le bleu du ciel
Laisse-le couler
Un dernier baiser
Avant d’aller se coucher
|
||||
5. |
Un lapin
03:38
|
|||
Cette nuit / J’ai rêvé
Que j’étais un lapin
J’étais avec d’autres lapins
Caché dans un bosquet
Un peu à l’étroit, mais…
Un lapin / C’est bien
Un lapin / C’est bien
On est là / à renifler
A gratter la terre
A se sentir le derrière
On est bien / des lapins
Un lapin / C’est bien
Un lapin / C’est bien
Un bruit / Une branche qui craque
Ça vient d’où ?
Tu l’as entendu ?
Et soudain la menace
Et soudain le silence
Si c’était le renard ?
Et si c’était la mort ?
Cette nuit / J’ai rêvé
Que j’étais un lapin
En attendant la suite
Blottis dans les taillis
Un peu à l’étroit, mais…
|
||||
6. |
Impulsé
04:38
|
|||
Où est-elle la sauterelle ? L’as-tu vu libellule ?
C’est trop hardcore / J’en veux encore
C’est im- / C’est im-pulsé
Monter sur les branches et se scier
Monter sur les branches et se scier
Se saborder / Ce savoir oublié
Rester / sur le bas-côté
C’est im- / C’est im-pulsé
C’est im- / C’est im-pulsé
Où est la sortie ? C’est tout l’effet que ça te fait ?
Sou-ris / Souris à la vie
Une bestiole qui me colle
Dans le tunnel / je vois / une lumière
Une luciole me fait signe / me fait signe d’avancer
Où est-elle la sauterelle ? Où est-elle ?
C’est im- / C’est im-pulsé
J’évite les grillons / ça sent le grillé
J’évite les hannetons / ça tombe sous le sens
C’est im- / C’est im-pulsé
Légendaire / Tu ne manques pas d’air
Légendaire / Tu ne manques pas d’air
C’est trop hardcore / J’en veux encore
Mâche Mâche
C’est im- / C’est im-pulsé
C’est im- / C’est im-pulsé
Où est la sortie ? C’est tout l’effet que ça te fait ?
En plein jour, la belle affaire
Où est-elle la sauterelle ? Où est-elle ?
|
||||
7. |
Les roses bleues
05:10
|
|||
On écrivait des chansons
On riait, on riait, on riait
Tu dansais près du feu,
J’inventais des histoires,
Amis, famille, partis
On buvait, de trop
On buvait, de trop
On les regardait passer
les années, les années, les années,
On s’embrassait.
J’en perdais la raison,
Où sont les paroles, les envolées
On fumait, de trop
On fumait, de trop
Et je te vois,
je te vois,
Je te vois avancer vers moi
Des fleurs à la main
Pour me dire adieu
Pour me dire adieu
Un bouquet de roses bleues
Un bouquet de roses
Un bouquet de roses bleues
Je t’aime
On mélangeait nos histoires
inventées autrement.
On jurait qu’on s’aimait,
on recommençait, recommençait, recommençait,
On dansait, de trop
On dansait, de trop
On dessinait des maisons
s’invitant à entrer
On parlait sans arrêt,
Sans rien savoir du jour d’après
On jouait, de trop
On jouait, de trop
|
||||
8. |
Air d'Autoroute
03:07
|
|||
Reste près de moi / Reste près de moi
Ne m’abandonne pas sur cet air d’autoroute
Dans un self-service gras
Dans un self-service où l’on croûte
Des produits préfabriqués
Des produits prémâchés
Des produits prédigérés
Reste près de moi / Reste près de moi
Ne m’abandonne pas sur cet air d’autoroute
Dans des chiottes immondes
Où l’on se rencontre
Où l’on se frotte
Rendez-vous
Une odeur de charogne dégueulasse
Ne m’abandonne pas
Un chien en laisse
Au pied d’un arbre
Ils ne reviendront pas
Tes maîtres
Au loin le bruit des voitures
Bourdonnements
D’un départ en vacances
Ne m’abandonne pas / Ne m’abandonne pas
Sur cet air d’autoroute
Ne m’abandonne pas / Ne m’abandonne pas
Sur cet air
|
||||
9. |
ALLEZ
04:18
|
|||
Plus rien à foutre de tes humeurs
Je reste à quai je reste coi
Pourquoi
Quelques écorces d’orange posées sur la fenêtre
Comme un parfum de défaite
Pourquoi
L’aigreur et l’amertume d’une nuit de pleine lune
Seul dans le salon
Un bruit de clôture
Allez
Pas de trace, un amour qui se meurt
J’ai mis du grain dans la mangeoire
Et les oiseaux se cognent contre les filets
Allez
Qu’entends-tu quand on y croyait encore
Entends-tu la différence
Ce qui nous captive ce qui nous rejoint
C’est là où ça gratte
Laisse-moi grimper en haut de l’édifice
Vers le vertige
Allez
On a toujours tort d’insister
Ce qu’on s’était dit
Surtout ne pas y croire
Des baffes dans la gueule quoi qu’on fasse
J’aimerais qu’on oublie ce qu’on s’était dit
Grand bien vous fasse
Allez
Qu’on m’amène la note
Je vais t’en donner de ma personne je vais t’en donner
Tu en auras le goût de ma personne, le goût
Lourd comme une brique
A quoi ça tient l’amertume
Une route barrée, un terrain miné
Faire signe au contrôleur
Un merle moqueur
Allez
|
||||
10. |
On crache
05:51
|
|||
On crache
On crache par terre
Je déteste
L’odeur du bitume en été
On crache les yeux fermés
Avec le sourire, les yeux ouverts
Une évidence
On crache
Le peu qu’il me restait d’enthousiasme
De cet enfant caché au fond
Dans une machine à laver
On crache par terre
Voilà la fanfare avec leurs beaux habits dorés
Majorettes insouciantes, cherchent le grand amour
Le prince charmant, à la voix d’or, aux promesses éternelles
Et le tambour bat la mesure, sur leurs tempes rougies
Par un soleil de plomb, dans les rues désertes
On crache
On crache au visage de la beauté
On crache au visage de la beauté
Le temps devant nous, ce qu’il me reste en l’état, de mon bel uniforme
De cette photo sur la plage, avec ces sourires qui disaient pour la vie
Toutes ces merveilles,
On a plus qu’à se baisser, pour ramasser les fruits
On crache, on crache par terre
Une trompette annonce notre arrivée
Et voilà la fanfare, la fanfare qui redémarre
Enfin !
Ils sont loin les jours d’été,
Je m’en souviens à peine,
Ils sont loin les jours d’été.
|
Merci, Stan. Hyères, France
Merci, Stan. c’est l’accord entre deux univers artistiques, celui de Franck Cascales et celui de Vincent Hours. L’ouverture se fait sur une note tenue, sorte d'écho aux musiques minimalistes et synthétiques tombées dans les oreilles de ces éternels adolescents. De cette audace, il reste une fragilité évidente, ces Petites Natures en équilibre qui osent encore alors que tout a déjà été fait. ... more
Streaming and Download help
If you like Merci, Stan., you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp